Ce premier Digital Café portait sur les origines des technologies numériques que nous utilisons aujourd’hui : naissance de l’Internet, développement d’une économie numérique et de gigantesques datacenters, nouvelle organisation de l’information. Conséquences de cette révolution technique? Un mode de communication « fractal », où les données peuvent être reprises et rediffusées à l’infini. Des attentes spécifiques de la part des clients, utilisateurs des nouvelles technologies. Une adaptation nécessaire des entreprises, qui pour rester fidèle à leur « vrai métier » sont parfois obligées de modifier leur business modèle.
L’entreprise devient un média, dont le Directeur de la Communication est le chef d’orchestre, le « rédacteur en chef ».
Les intervenants :
Pierre Finot, co-pilote du Think Do Tank Digital
Eric Lemoine, co-pilote du Think Do Tank Digital
Mais au fond, comment ça marche ? Les aspects techniques de l’Internet et du digital
Tout est né de l’arrivée, à la fin des années 1970, de l’IBM PC : un ordinateur personnel qui tenait dans une boîte et pouvait être installé chez soi. L’informatique personnelle allait révolutionner le marché. A Palo Alto, les géants HP ou Xerox, qui ne virent pas arriver cette vague de fond, se firent supplanter par un deuxième ordinateur : le Macintosh, qui malgré son prix exorbitant (130 000 francs à l’époque), contribua à démocratiser l’informatique.
Rapidement, on développa le protocole TCP/IP, afin de relier les ordinateurs entre eux. L’armée américaine confia aux grandes universités du pays (MIT, UCLA, Stanford…) le soin de développer un réseau, Arpanet, pour partager leurs données de manière sécurisée. En effet, si les informations stratégiques étaient stockées sur un même serveur, le risque de les perdre était maximal. Au contraire, la multiplication des petits serveurs permettait de se protéger en cas d’attaque. Arpanet est donc né de la peur du nucléaire.
Qu’est-ce que l’IP (Internet Protocol) ? Un système de codage des données par paquets, qui circulent à travers différents serveurs avant de se reconstituer sur nos écrans sous forme de texte et d’images. Et le http (Hyper Text transfert Protocol) ? Des pages reliées entre elles par des hyperliens. Avec l’arrivée du http, on est passé de la structure linéaire du livre, à un mode de lecture morcelée : le digital.
Aujourd’hui, on compte 500 millions de sites web, 3 milliards d’internautes, 1,5 milliards de smartphones. Les smartphones et tablettes dominent le marché dans les pays du Sud, où ils sont utilisés pour payer en ligne, recevoir de l’argent (microcrédits et micro-prêts). Leur potentiel de développement est immense.